Les méthodes de réalisation
La méthode engagée
La méthode du travail du sol.
- Avantages : Résultats et adaptation rapide des plantes.
- Inconvénients : Physiquement difficile ou cher en main d'oeuvre.
La méthode patiente
La méthode d'occultation du sol.
- Avantages : Peu coûteuse et permet d'éviter les étapes difficiles physiquement.
- Inconvénients : Il faut parfois attendre de une à deux saisons.
La méthode rusée petit budget
La méthode du carton avec plantation en sol existant.
- Avantages : Peu coûteuse; on perturbe peu la biologie du sol.
- Inconvénients : Plantation plus ardue en sol rocheux, graveleux ou argileux et s'il y a beaucoup de racines. Implantation plus longue, mais la biologie du sol, les pluies, les racines et les arrosages font entrer les amendements dans le sol au fil du temps. Des plantes indésirables peuvent émerger des trous de plantation. Il n'est pas possible de déblayer des sentiers secondaires permettant à la fois une meilleure rétention d'eau.
La méthode rusée avec budget
La méthode du carton avec remblai de terre.
- Avantages : Les résultats sont rapides et la plantation est facile. On ne touche pas au sol existant et le potentiel de productivité est rapide et grand. Il n'y a pas de trous dans le carton et donc, de porte d'entrée pour les indésirables. On peut créer des sentiers plus bas que le niveaux des plates-bandes et ainsi améliorer la rétention d'eau.
- Inconvénients : Plus coûteuse par l'ajout de terre à plantation enrichie.
Le matériel pour la réalisation d'une plate-bande comestible
Le matériel suivant est utilisé dans les méthodes de réalisation développées et préconisées par Croque Paysage depuis maintenant treize ans.
Bâche d’occultation (toile plastique noire et blanche imperméable et traitée UV)
Ce type de toile peut vous permettre de tuer la végétation existante, par chaleur excessive et manque de lumière, et ce, sans effort. Elle vous permet d’éviter d’avoir à détourber et désherber votre terrain au complet, soit les étapes les plus longues et difficiles à réaliser. Cette technique peut par contre prendre toute une saison de patience et même plus si les mauvaises herbes existantes sont vigoureuses, comme le chiendent par exemple.
Lorsque la végétation existante est de type annuelle, un bâchage d’un mois peut en venir à bout. En réalité, une pelouse existante peut contenir toutes sortes de mauvaises herbes aux racines vigoureuses et envahissantes, dont le redoutable chiendent. Il est donc recommandé de laisser la bâche au sol pendant une saison estivale complète et de s’assurer que tout soit éliminé en dessous (incluant les racines).
Le carton
Le carton, récupéré ou acheté en rouleau est aussi votre allié. Il faut savoir qu’il finira par se décomposer. Pour étouffer l’herbe existante, il vous faudra idéalement 4 couches de carton et plus, selon la vigueur des plantes existantes.
La barrière de racines
La barrière de racines est un rouleau de plastique épais de 60 cm (24’’) de hauteur, très durable. Installée à la verticale dans le sol, on s’en sert pour régler à la base un problème potentiel de désherbage répétitif.
On peut l'installer en pourtour de terrain afin d'empêcher des plantes envahissantes voisines d'entrer dans un aménagement. On peut aussi s'en servir pour protéger l'envahissement potentiel de racines dans une plate-bande, ou encore un potager. Finalement, on peut aussi l'utiliser pour délimiter une zone précise pour implanter à l'intérieur de la zone ainsi circonscrite des plantes vivaces comestibles envahissantes (framboisiers, mûriers, topinambours, menthes, etc.).
Elle nécessite beaucoup de travail, mais une fois installée, elle empêche toute racine de mauvaises herbes ou d’arbustes de contaminer l'aménagement ocmestible par voie souterraine. On recommande une barrière de 30 cm (1 pi) de profondeur dans le cas d’une pelouse traditionnelle sans vivaces envahissantes, et de 60 cm (2 pi) dans le cas d’arbustes ou de pelouse incluant des vivaces vigoureuses telles que le chiendent. On reconnaît la vigueur d’une mauvaise herbe vivace herbacée (plante complètement verte ne produisant pas de bois brun) par sa prédominance dans la couverture végétale et par ses racines profondes (jusqu’à 45 cm (18po)) et extensives lorsque l’on fourche le terrain.
